jeudi 29 novembre 2007

Pulau Penang

Ça c’est exactement le genre d’image qu’on aime pas trop voir quand il est 3h du mat’ sur le bord d’une autoroute quelque part paumé entre le sud et le nord de la Malaisie. Conséquence, après plusieurs arrêts tout à fait suspects (dédicace à BonBon, qui vous aime et qui vous parle, mais s’il te plait BonBon ne chante pas) on a du changer de bus en plein milieu de la nuit et pris 3 heures de retard sur un trajet originellement de 10 heures. Une broutille pour votre dévoué serviteur, toujours prêt à expérimenter pour vous les joies des transports publiques en Asie. J’ai récemment pris conscience qu’il ne me restai plus tant que ça de temps, donc la semaine dernière j’ai profité de l’absence de mon superviseur pour faire sauter mon vendredi (oui je sais c’est moche) et passer le week-end sur l’île de Penang au nord de la Malaisie.
L’objectif était clairement de partir suffisamment loin pour pouvoir effectuer le trajet de nuit. Donc après mes déboires de transport décris précédemment, je finis par arriver vers midi à Georgetown, capitale de l’île.
Moyennant quoi le nord de la Malaisie ressemble beaucoup au reste du pays, la ville ressemble beaucoup à Malacca (voir le post sur Malacca). Toutefois je dirais que l’ambiance est plus calme mais c’est peut-être du au côté insulaire (ou bien c’est que depuis le Vietnam tout me parai calme). Les nuits sont plus fraîches et ça c’est cool. La pauvreté y est beaucoup plus apparente et la travail des enfants y est dramatique, et ça c’est pas cool. J’ai l’impression qu’on y est plus musulman aussi, et du coup je me suis pris par la main (c’est le cas de le dire) et j’ai mangé mon riz à la main comme les vrais malais (je vous rassure je continue à utiliser du PQ).
Résultat, la sauce pimenté, celle-la même qui vous détruit l’estomac, et bien elle peut aussi vous détruire les doigts. Le lendemain j’ai voulu me louer un scooter pour aller faire le tour de l’île. Précisons que je n’avais jusque là jamais posé les mains sur le guidon d’un deux roues motorisés … et bien ça a pas raté. Après avoir compris comment on démarrait l’engin, j’ai pas hésité et je me suis direct foutu dans le premier caniveau qui passait à ma porté, soit juste en face du magasin où j’avais loué le scooter (je vous rassure pas de bobo). Personne m’avait dit qu’il fallait utiliser le frein de gauche ... Ci-dessous une photo du dit caniveau. Si certains avaient encore des doutes, je vous assure qu’on y case un scooter sans problème. Mais ça a pas eu l’air d’émouvoir le loueur plus que ça, qui a rapidement été refaire une clé (oui j’avais quand même réussi à la casser dans le contact), et faire le plein car il avait bien compris que je ne savais pas comment ça marchait, pour ensuite me laisser repartir sans soucis. J’ai donc pris quelques instants pour me familiariser avec ma monture et j’ai pu partir pour un fort sympathique tour de l’île, le long d’une petite route tout en lacet qui longeait la côte entre jungle et océan (je comprends toujours pas pourquoi j’avais décidé de ne pas prendre de photo ce jour là). Le dernier jour allait être beaucoup moins sympathique. Je comptais profiter de la journée sur l’île et prendre un bus dans la soirée pour arriver à l’aube à Singapour et aller au taf dans la foulée. Mais la veille j’ai appris que c’était précisément le retour des vacances scolaires pour les singapouriens, et après plusieurs coups de fils j’ai vite compris que tous les bus étaient pleins. Donc tôt le matin je suis retourné sur le continent et je suis monté dans le premier bus pour JB dans lequel j’ai trouvé une place. Après avoir bien perdu ma journée inutilement, il me restait encore la joie de traverser la frontière un dimanche soir de retour de vacances … du pur bonheur. D’habitude c’est déjà une super galère mais cette fois tout était décuplé et à chaque fois le stress c’est qu’il faut mieux pas rater le dernier MRT sinon tu es bon pour pioncer dehors ou raquer un taxi super cher. Donc forcément ça commence à bouchonner peut-être 2km avant la frontière, et dans ces cas là plus rien ne bouge. Mais maintenant je suis beaucoup plus habitué au problème que les singapouriens et c’est moi qui demande à ouvrir les portes du bus pour qu’on finisse à pied. Une fois passé la frontière malaisienne de toute façon j’essaye même plus d’attraper un bus, je sais que ça ira beaucoup plus vite à pieds et ça me permet de bouffer plein de place dans les queues de la frontière singapourienne. Mais une fois arrivé à ce point je me rend compte que mes efforts étaient vains car tous le système informatique était planté et que personne ne pouvait traverser. Après une bonne demi-heure d’attente statique et un allongement considérable des files d’attente, les services d’immigration ont trouvé une solution nickel au problème et on commencé à vérifier un par un les passeports dans un registre … je n’ose imaginé le nombre de personne qui ont traversé la frontière rien que dans le week-end, sans doute plusieurs dizaines de milliers voir beaucoup plus, et j’estimai qu’on devait être à peu près 5000 à attendre de traverser à ce moment précis … je vous laisse imaginer la taille du registre. Comble du bonheur, j’attendais devant le poste où il n’y avait qu’un seul registre pour deux files (je me suis senti le digne fils de mon père). Moyennant quoi le système a décidé de redémarrer 10 personnes devant moi, juste histoire que je me tape quand même la queue au contrôle de la douane. J’ai vraiment cru que j’allais péter un plomb, j’essayai de me rappeler de la petite route ensoleillée de la veille mais dans ces cas là y a vraiment rien à faire et comme dirais mon pote Tom ça revient à dire « Mais arrête de t’énerver !» à quelqu’un qui est visiblement en train de s’énerver … Au final j’arrive quand même miraculeusement à me faufiler entre les portes qui se fermaient du dernier métro et à regagner mes pénates. Vraiment une journée de merde … mais quand même un chouette week-end.

mercredi 28 novembre 2007

Swastika

Avant de partir pour le Vietnam, j’avais quand pu profiter un minimum de la Deepavali. Je vous rappelle qu’il s’agit d’une, sinon la plus importante, fête hindou. Textuellement Deepavalie signifie « la fête des lumières », et est censée célébrer la victoire du bien conter le mal (wouah, super original). Moyennant quoi le quartier de Little India avait gagné un surcroît d’activité et surtout avait été tout décoré dans le pur style indien, donc très léger …
Par contre ce qui est moins sympas c’est que du coup il y avait des croix gammées partout. En fait il s’agit bien d’un symbole hindou : le swastika, dont la signification première est le bien être. Mais ici on le trouve un peu partout, notamment dans la plupart des temples chinois, et après une rapide recherche internet j’ai l’impression qu’avant la 2ème guerre mondiale, on peut trouver ce symbole dans toutes les cultures, toutes les origines, toutes les peuplades et dans un paquet de religion, même dans les sociétés modernes. Et à chaque fois il garde une signification assez proche. C’en est troublant. Mais forcément depuis le symbole a pris une nouvelle connotation et dans beaucoup de cas on s’efforce de le faire disparaître, en particulier des architectures et décorations. Forcément ici le symbole garde sa signification d’origine donc ça ne choque personne. Ça n’empêche pas les boutiques du quartier Bugis de vendre des T-shirt avec le vrai drapeau nazi … ni les gens de le porter sans souci.

mardi 27 novembre 2007

La fille de la photo II

Maintenant que je l’ai finit, je peux le dire : ce livre est réellement bouleversant. Il faut vraiment que vous le lisiez. Il offre de plus une bonne tranche d’histoire de façon facilement accessible. Il témoigne surtout des conséquences que peuvent avoir une simple photo sur une personne aussi bien que sur le cours de l’histoire lui-même. C’est surprenant de voir à quel point cette photo vous marque et ne vous lâche plus, ne laissant personne insensible. Je serais bien incapable de dire quand est-ce que je l’ai vu pour la première fois, mais lorsque je l’ai vue sur la couverture d’un bouquin dans les rues de Saigon je l’ai direct acheté (d’autant plus que j’étais bien content de trouver un bouquin en français). Mais je savais bien que je l’avais vu quelque part plus récemment et je viens juste de retrouver où : dans ce dessin de Banksy.

Epilogue

Ouais je trouvais ça classe de faire un épilogue, mais bien sure il est indispensable d’avoir lu le post précédent auparavant (… et cette fois j’en suis pas un !). Pour conclure ces neufs jours : vraiment incroyable. J’espère que ça transparaît dans mes récits. J’en reviens à peine d’avoir réussi ce trajet que je m’étais prévu avec un timing aussi serré sans avoir eu a zappé d’endroit que je voulais voir. La carte de mon parcours parle d’elle-même, j’ai réussi à faire un bon tour du vietnam. J’ai vraiment jamais eu à regretter aucun de mes choix. Bien sure j’aurais préféré avoir plus de temps, mais je pense même pas que je me serais plus posé pour autant, j’en aurais profité pour faire encore plus de route, notamment pour aller faire un tour dans le nord et ses multiples ethnies, ou même de passer au Laos et au Cambodge. Quand on voyage, on rencontre toujours ces personnes qui sont sur la route depuis des mois voir plus et qui forcément donnent toujours envie de partir toujours plus loin, plus longtemps, mais qui surtout montrent bien que c’est jamais fini et qu’on trouve toujours moyen de partir. Donc vraiment un pays incroyable, une population incroyable que je vous souhaite vraiment de visiter, mais dépêchez vous car le tourisme de masse y fait des ravages donc, s’il vous plait, ne l’alimentez pas …

Jour 9 – dernier jour à Hanoi

Le dernier jour c’est toujours relou. On est d’humeur maussade sans trop savoir pourquoi et du coup on a l’impression de gâcher les derniers instants. On a pas le temps d’entreprendre une sortie d’envergure donc on est coincé sur place. On essaye désespérément de retrouver les sensations du début mais il y a rien à faire et au contraire on a l’impression de connaître toutes ces rues par cœur. Bref une dernière journée pas hyper productive à errer un peu au hasard, prendre les dernières photos et faire quelques achats, avant de se rendre à l’aéroport en début de soirée. Arrivée à Singapour vers 1 heure du mat donc comme à l’aller, obligé d’attendre le premier MRT, soit 5 heures d’attente aux cours desquels je ferais une découverte incongrue : en période d’exams certains étudiants singapouriens viennent réviser à l’aéroport car c’est ouvert 24h/24h et y a McDo, Burger King, etc. tout ce qu’il leur faut. Plus tard mon pote Gareth m’apprendra même que certains de ses amis y vont avec des bagages et qu’ils s’y installent jusqu’à une semaine en dormant un peu n’importe où … je m’imagine bien aller passer une semaine à Mérignac pour réviser mes partiels. Bref j’arrive finalement chez moi à 7 heure pile poil au moment où ma coloc se réveille pour aller bosser. Je me dis que je vais quand même m’offrir 2 petites heures de sommeil avant d’aller au boulot (c’est bon de se mentir à soi-même de temps en temps) mais en fait j’arrive même pas à dormir à cause des violents orages qu’il y a dehors et à 10h j’arrive au taf. Heureusement mon superviseur devait être absent pendant deux semaines et j’ai donc pu reprendre tranquilou. Mais quand même un peu dur le retour à la réalité.

lundi 26 novembre 2007

Jours 7 et 8 – La Baie d’Ha Long

Bienvenu dans le tourisme de masse. Après avoir jusque là miraculeusement réussi à éviter tous les pièges des tours organisés et du tourisme formaté, préférant voyager de mon propre chef, j’ai cédé (sur ce coup là j'avais pas trop le droit à l'erreur de timing ...) et je suis partit pour un tour de 2 jours dans la baie d’Ha Long. Heureusement qu’on était en basse saison et je n’ose pas imaginer l’usine que ça doit être en pleine saison.

La légende veut que le payasage de la baie d’Ha long soit du aux mouvements de la queue du dragon (ha long = descente du dragon) qui auraient déchiquetés la roche. Ce paysage, tout le monde en a déjà vu des photos, c’est sans doute celui le plus connu d’Asie du sud-est et certains parlent même de 8ème merveille du monde. J’irais pas jusque là mais c’est vrai que ça a quelque chose de magique de se balader au milieu de ces rochers aussi appelés pain de sucre (aucune idée du pourquoi).

Certain de ces rochers sont percés de grottes dont certaines ont servi de cache pour la guérilla pendant la guerre. Le tour comprend certaines de ces grottes qui ont été soigneusement bitumées et éclairées de magnifiques néons colorés, et qu’on visite à la queue leu leu avec la centaine de touristes du jour. Pas un gros intérêt.

Après avoir erré toute l’après midi au milieu de ce paysage psychédélique (je voulais tenté un "fantasmagorique" mais je me sens pas encore à la hauteur pour ce vocabulaire réservé aux esthètes ;-) ... peut -être un nouvel opus : "Les esthètes fantasmagorique" ?) . On a passez la nuit dans un « village » de l’île de Cat Ba relativement désert en comparaison avec la journée passée.

Passé une soirée « sympathique » en compagnie du groupe de touristes avec lesquels je voyageai, dont une anglaise qui fait une thèse sur la propagande et le phénomène de commercialisation de ses images, interressant même si j'ai eu droit toujours aux mêmes questions : Mais pourquoi tu fais ça ? C'est pour avoir l'air cool ? C'est quoi le vrai message derrière tout ça ? ... Mais ta gueule ! The medium is the message !! et puis oui c'est coooool !

Le lendemain c’est le retour en bateau puis en bus jusqu’à Hanoi.

jeudi 22 novembre 2007

Jour 6 – Hanoi, capitale du Vietnam

Arrivé à l’aube à Hanoi, je me fais déposer du lac de « l’épée rendue » qui fait office de centre ville et malgré mon état de fatigue et de nervosité après cette nuit de merde, je peux pas m’empêcher d’éclater de rire devant la scène qui m’attendait en cette heure fort matinale (6h) : partout des dizaines de vietnamiennes en train de se trémousser en rythme sur une musique qui semblait sortir de nulle part et selon une chorégraphie tout à fait ridicule.
J’apprendrai plus tard que la musique provenait de haut-parleur placés un peu partout dans la ville et qui tout les matins crachent cette musique pour pousser les gens à faire de l’exercice, ainsi que d’autres discours auxquels je n’ai absolument rien compris (propagande communiste … même si le terme de propagande n’ai plus vraiment d’à propos dans ce pays). Forcément l’anecdote est beaucoup moins drôle quand le dit haut-parleur se trouve juste au niveau de la fenêtre de votre chambre d’hôtel … A part ça pas grand-chose d’exceptionnel à raconter sur Hanoi : c’est une capitale, ville musée. Donc je vais la jouer en photo. La pagode au pilier unique
Le temple de la littérature, ancêtre de l’Ecole Nationale.
Le tombeau d’Ho Chi Minh (fermé pour entretien du corps … forcément)
La tour du drapeau … qui sert à rien.
Un incroyable spectacle de marionnettes sur l’eau.
Le lac de l’épée rendue (je vous dispense de la légende … une histoire d’épée rendue)

mercredi 21 novembre 2007

Jour 5 – Hue, la Cité Impériale sous le 17ème parallèle

Même si ce nom ne vous dis sans doute rien, nombre d’entre vous connaisse Hue : c’est là que se déroule la deuxième partie du film Full Metal Jacket … Mais Hue c’est aussi La Cite impériale, ou du moins ce qu’il en reste, car la ville se situe juste sous le 17ème parallèle qui marquait la séparation entre le nord communiste et le sud capitaliste, et a donc été particulièrement touchée pendant l’offensive du Têt en 68. En effet Hue était la capitale du Vietnam pendant toute la dynastie des Nguyen, les multiples empereurs y ont donc construit puis déconstruit puis reconstruit leurs palais dans l’enceinte de la Cité impériale.

Pleins de bâtiments aux fonctions diverses dont notamment la Citée Pourpre Interdite (et oui il n’y a pas qu’une seule cité interdite, il y en a autant que de palais impériaux à influence chinoise) dont la fonction était le baisodrome officiel de l’empereur, et autant dire que c’était des chaud lapins, je vous donne le top scorer : Minh Mang, 30 femmes, 350 concubines et 144 enfants en à peine 20 ans de règne … respect. Mais aujourd’hui tout ce qu’on peut voir de la Cité Interdite de Hue c’est un grand rectangle sur le sol. C’est un peu blasant d’avoir systématiquement pour explication : ici se dressait tel bâtiment, détruit telle année, pendant tel bombardement …

Ces mêmes empereurs se sont fait construire des mausolées à l’extérieur de Hue, le long de la rivière des parfums (non désolé ça pue la vase comme toutes les rivières). Globalement je suis assez déçu, on te dit dynastie, empereurs, mausolées, donc en principe tu t’attends à quelque chose de grandiose, mais en fait tout à été construit sous l’occupation française et le matériau de prédilection c’était le béton. On sent que les vietnamiens ont jamais du être super riche, surtout en comparaison avec les chinois …

Vu que j’avais pas envie d’aller faire le tour des mausolées avec un tour organisé, j’ai simplement loué les services d’un moto-taxi pour l’après-midi qui m’a trimbalé de site en site et le Routard était largement suffisant pour les explications. Moyennant quoi ça m’a permis d’être complètement déphasé par rapport aux groupes de touristes (je comprends pas pourquoi tous les groupes se suivent comme des crétins alors qu’il leur suffirait de ne pas visiter les sites dans le même ordre). Par exemple le premier mausolée que j’ai visité était construit tout en longueur donc j’ai progressé dans une ambiance irréel dans le calme le plus total, j’avais limite l’impression d’être le premier à découvrir le site … Mais sur le chemin du retour et la vision était beaucoup moins marrante :

Un flot de touristes semblaient vouloir inonder les moindres recoin du site en courant frénétiquement dans tous les sens ... ou du moins c'est l'impression qu'ils me donnaient.
Mais Hue c’est aussi la capitale du chapeau conique. Dans l’absolu c’est surtout un chapeau pour les femmes, l’exact équivalent du chapeau melon pour les cholas de La Paz. Mais j’ai pas pu m’empêcher d’en acheter un « same same vietnam » qu’elle a dit la vendeuse.
Pour resituer la chronologie des événements, j’étais arrivé la veille à Hue et j’avais passé une soirée fort sympathique avec des jeunes de Hue, au cours de laquelle j’avais rencontré Pham Thuan, le plus grand fan de Julio Iglesias que la Terre ai jamais portée (il en fallait bien un). La nuit suivante allait être beaucoup moins agréable. Je décolle de Hue en début de soirée à destination de Hanoi, et découvre que j’allais voyager à bord d’un bus à couchettes. Sur le coup je me dis que je vais peut passer une nuit pas si pire que ça finalement. Sauf les dites « couchettes » devaient être conçues pour le vietnamien moyen soit 1m50 et chaussant du 35 fillette …
Il m’a fallu environ 3,5 secondes pour me rendre compte que jamais je n’arriverai à trouver de position supportable et un sentiment de panique m’a rapidement gagné lorsque je me suis mis à songer aux 12 heures de voyage qui m’attendaient. Et de fait, je pense qu’il s’agit de la pire nuit de ma vie, ex æquo avec cette nuit passée dans un bus entre La Paz et Copacabana en Bolivie : à cause des blocus, on avait raté le dernier bac qui permet de traverser une portion du lac Titicaca, j’avait donc été obligé de passer la nuit dans le bus, en plein hiver, à plus de 4000m d’altitude, coincé entre une énorme chola et la fenêtre (qui était en fait un bout de carton rafistolé avec du scotch) … du pur bonheur.