mercredi 10 octobre 2007

Pulau Tioman - part two

Si vous suivez toujours, j’arrive donc, transpirant et haletant sous une chaleur étouffante, à Juara, petit kampung (village malais) très tranquille de la côte est de Tioman. Mais là horreur : on est en plein ramadan et pas moyen de trouver la moindre bière fraîche dans ce pays à 90% musulman ! Pas le droit au réconfort après l’effort, ça c’est dur ! (il fut un temps où le réconfort ressemblait plutôt à une tarte aux myrtilles …) Rassurez vous j’ai par la suite découvert que Tioman est une zone détaxée.
Moyennant quoi j’avais vraiment découvert un petit coin de paradis : plage de sable blanc coincée entre la mer bleu azur d’un côté et jungle de l’autre, le tout dans une ambiance kampung où tout le monde te dit bonjour, où le temps semble s’être arrêté et où le sport local semble être la glande ultime. La situation était peut-être exceptionnelle car la saison des pluies approchant dangereusement, la saison touristique était finie depuis longtemps et il n’y avait pas un chat (il s’agit bien entendu d’une expression car comme partout où j’ai été en Asie les chats « de gouttière » y sont légion), à tel point que j’ai bien failli ne pas trouver de logement ouvert. J’ai quand même réussi à louer un cabanon sur le bord de la plage. J’aurais pu dormir à l’arrache sur la plage mais j’étais pas trop rassuré des moustiques et puis c’est vraiment le kiffe total de dormir sous moustiquaire, c’est comme une revanche prise sur ces pompeurs de sang.
Je reconnais que l’information est parfaitement futile, mais dans la chambre il y avait un certain nombre de magasines dont le Voici juillet/aout 2007 …
C’est bien la première fois que je lisait une page de Voici, et encore il s’agissait de la page des mots fléchés, parce que ok c’est super agréable de se retrouver dans un calme totale et de se reposer … mais on a vite fait de s’emmerder quand même : en une heure tu as parcourus trois fois la plage en long et en large et fais trois fois le tour du village. Tu finis inévitablement par te retrouver à se regarder dans le blanc des yeux avec les 6 autres touristes venus se perdrent ici (3 couples … gé-ni-al !). J’avoue même avoir cherché une télé pour regarder le match de rugby, malheureusement à part le foot ils connaissent pas grand-chose en Malaisie. J’avais quand même eu la bonne idée de me munir de lunette de plongée cette fois, et j’ai pas été déçu : les rochers recouverts de coraux abritent une quantité hallucinante de poissons comme dans les aquariums et il est très facile de s’en approcher. A tel point qu’on hésite même un moment à vérifier si par hasard son appareil photo ne serait pas étanche sans qu’on te l’ai dit. J’ai quand même réussi à prendre quelques photos à partir d’une jetée : Les plus gros poissons « jouaient à faire peur » aux plus petits qui par moment jaillissais hors de l’eau par banc entier donnant une impression très surprenante. Il y avait aussi des poissons volants, des vrais ! c’est ouf ils arrivent à parcourir au moins dix mètres hors de l’eau ! Par contre, bien que j’ai toujours été habitué à vivre avec la mer, j’ai jamais été rassuré par ce qu’il y avait dans les coins sombres sous les rochers (sans doute le traumatisme des Dents de la mer). Vous allez dire que je suis une lopette mais j’ai même réussi à me faire une petite frayeur quand j’ai découvert au dernier moment une tortue s’intéressant d’un peu trop près à mes doigts de pieds … Le dimanche j’avais un timing un peu serré pour ne pas rater le bateau pour Mersing, puis le bus pour JB et enfin le MRT pour Singapour. Ça faisait beaucoup de possibilités de se planter, pour gagner du temps j’ai donc parcouru la partie « praticable » » du chemin à l’arrière d’un scoot. Une aventure à part entière (d’ailleurs j’ai beau chercher je me rappelle pas être jamais monté sur un scooter) car encore une fois le chauffeur, un des jeunes du kampung, tenait absolument à me faire la conversation, tout en essayant de faire grimper la pente à son « étalon » légèrement poussif, avec un pot Ninja bien arrangé comme il faut, sur un chemin que j’ai qualifié de praticable uniquement pour la forme … Sans avoir le temps de me remettre de mes émotions, j’ai retraversé la jungle dans le sens inverse, sous la pluie cette fois, et je confirme ce que je disais : j’étais incapable de faire la différence entre ce qui était la pluie et ce qui était ma sueur. J’arrive pile-poil pour choper mon bateau puis mon bus. Arrivée quand même à 21h à JB dans un bordel pas croyable et traversée de la frontière comme on les aime : en sautant par-dessus les barrières …

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Heureusement, j'ai lu jusqu'au bout, car je me demandais si tu évacuais les plages en arrivant pour te permettre de faire les photos sans peoples Elles sont belles, surtout que l'on peut les agrandir (miracle) mais certainement bien peuplées de toutes sortes d'insectes indésirables. Dans ta traversée de l'ile, je retrouve une brousse inextricable telle que je l'ai connue ailleurs, mais je te soupçonne de marcher quand même dans un sentier tout prépaaré!, ou presque... - Par ailleurs, les bancs de poissons sont très spectaculaires sur image agrandie.Bravo!

Tangi a dit…

Alors pour agrandir les photos en cliquant dessus je ne comprends absolument pas comment ca marche, malgre une etude scientifique statistique, j'ai determine que le fait de pouvoir agrandir les images ou non est purement aleatoire. En ce qui concerne le chemin, j'avoue que c'etait un peu vendu, il etait tres bien trace. En fait il y a encore quelques annee c'etait l'unique chemin reliant les 2 cotes et c'est donc par la que passe le cable electrique et la canalisation d'eau douce.